Comme chaque mois, un ou une professionnel.le de la sphère du digital vient à l’école pour déjeuner et surtout échanger avec les élèves de première année.
Notre invité
Pour notre premier déjeuner parisien, nous avons eu le plaisir d’accueillir Malek Benadi, fondateur de Helyio, un cabinet de conseil en innovation qui accompagne les start-up et les entrepreneurs dans leurs projets digitaux
Son parcours
Orienté en CAP en fin de classe de 3ème, rien ni personne ne destinait Malek à intégrer l’univers du digital et encore moins à y réussir.
Lors de la découverte presque par hasard de la programmation informatique, il apprend à coder mais surtout à comprendre qu’il faut saisir les opportunités qui se présentent même (peut-être surtout) celles qui n’étaient pas “au programme”.
Un parcours riche et imprévu le conduit aujourd’hui à conseiller les plus grandes entreprises. Polyvalent, Malek a débuté sa carrière au service de communication d’un grand opérateur téléphonique. Il a ensuite travaillé pour différentes agences interactives de voyages, people…
Les conseils de notre invité
Malek a un maître mot : l’adaptabilité.
En matière de codage, la voix royale n’existe pas.
Dans le domaine du codage, on peut réussir sans diplôme. On n’embauche pas des CV ni des universitaires à la scolarité prestigieuse mais des profils et des personnalités. Je ne sais pas si cela va durer mais sortir d’une grande école ou d’une école d’ingénieur n’est pas une condition nécessaire pour y arriver : la place est libre pour les curieux, les bosseurs, les imaginatifs.
Ce qui compte, c’est l’envie d’apprendre, de progresser, d’inventer. J’ai un jour embauché une fille qui ne savait pas faire grand chose mais j’avais décelé chez elle une grande capacité d’écoute et une furieuse envie d’apprendre. Aujourd’hui, elle cartonne. Ce qui importe, c’est bien sûr ce qu’on sait faire mais aussi ce que l’on est et qui l’on est.
Tout est évolutif
Il n’y a pas de règles établies, les carrières ne sont pas tracées à l’avance. Il faut saisir les opportunités professionnelles, oser prendre les chemins de traverse : rien n’est écrit ni figé dans le marbre même pas ce que l’on fera ni où l’on sera dans un an.
Le poste pour lequel on vous engage aujourd’hui n’est pas celui de toute une vie. Les circonstances, les rencontres et les projets sont autant de challenges à relever. Prenez des risques, évaluez la nouveauté et confrontez toujours la théorie à la réalité professionnelle.
Transformer la contrainte en enjeu, la problématique en solution
Travailler, apprendre, lire, se renseigner et toujours en retenir quelque chose.
On ne peut pas tout savoir sur tout et être le meilleur dans tous les domaines et ce que l’on sait n’est jamais acquis. Dans le numérique, tout va très vite, tout change. Les codeurs sont des apporteurs de solutions, de bonnes solutions et pour cela il faut apprendre à poser des questions et à se remettre en question.
Parler, communiquer
Être honnête et même savoir dire “je ne sais pas, j’ai besoin d’un peu de temps”.
La clef d’un projet réussi et abouti, c’est le dialogue à tous les niveaux : les créatifs avec les codeurs, les codeurs avec les clients.
Les projets se valident toujours en connexion les uns avec les autres. En un mot, il s’agit d’embarquer les équipes avec leurs différences et leur complémentarité. On réussit aussi en sortant des usages et des conventions : un-e développeur-se en clientèle ce n’est pas habituel et pourtant qui mieux que lui ou elle peut expliquer son travail lors d’une présentation du projet à un client?
Il faut pouvoir répondre à toutes les questions de la plus simple à la plus compliquée.
Pour un client, ce qui compte c’est le résultat
Il faut réapprendre à faire simple, savoir faire beaucoup avec moins : la seule chose qui compte c’est que l’appli ou le site que l’on crée fonctionne.
Pour cela on utilise des méthodes et des diagnostics empreints de bon sens, de pragmatisme et de réalisme. On élabore un projet en fonction du besoin final.
Les grandes réussites
Une vraie, grande et belle réussite, ce n’est pas un peu de technique et beaucoup de marketing, c’est l’inverse.
La meilleure idée du monde doit être portée et réalisée avec une technique et une ingénierie irréprochable, ce sont elles qui doivent être au coeur de l’expertise.
Un grand merci à toi Malek pour cet échange qui a passionné nos élèves !